Édition du lundi 3 septembre 2018
École primaire : les priorités et chantiers de la nouvelle année scolaire
« Cohérence et constance » : c'est ce qui doit caractériser cette rentrée scolaire 2018-2019 selon le ministre de l'Éducation nationale, qui s'exprimait devant la presse, mercredi 29 août.
La « priorité au primaire » est réaffirmée pour lutter contre l'échec scolaire. Les résultats des évaluations d'entrée en 6e publiés la semaine dernière justifient, s'il le fallait, cette priorité. Des résultats encore « trop faibles » sur la maitrise des deux matières principales : 27 % des élèves ont une maîtrise insuffisante ou fragile des mathématiques à l’entrée en 6e. La proportion monte à 43 % en REP et 56 % en REP +. Les évaluations en français sont moins médiocres, mais les écarts toujours significatifs pour les élèves en éducation prioritaire : à l'entrée en 6e, globalement, 15 % des élèves ont une maîtrise insuffisante ou fragile du français, mais quasiment 25 % en REP et 36 % en REP +. Cela justifie d'autant, selon le ministre, une mesure phare : le dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire.
Dédoublement des classes
Lancée l'an dernier (2 200 classes de CP dédoublées en REP +), le dédoublement des classes se poursuit et s'étend cette année à 4 700 classes de plus (3 200 classes de CP en REP et 1 500 classes de CE1 en REP+). « C’est une mesure concrète, la mesure de justice sociale la plus importante que je connaisse », selon le ministre. Aucune évaluation ne permet encore d'attester de son impact sur les apprentissages, mais Jean-Michel Blanquer se dit persuadé qu’« il est en train de se passer quelque chose sur ce sujet (…), qui va porter ses fruits ».
Pour le syndicat des professeurs des écoles SNUIPP, qui faisait aussi la semaine dernière sa rentrée, le dédoublement des classes se traduit surtout par « le manque de locaux » qui « entraîne la suppression de salles d'informatique, de bibliothèque, de salles des maîtres... et contraint les enseignants à des organisations pédagogiques par défaut ». Le ministère reconnaît qu'entre « 10 et 15 % » des communes concernées rencontrent des problèmes logistiques ».
En revanche, il réfute toujours les critiques sur le fait que ces dédoublements s'opèreraient au détriment du dispositif Plus de maîtres que de classe ou du maintien de classes en zone rurale. « Nous créons 3 800 postes en primaire [3 881 postes exactement, ndlr]. Le taux d'encadrement s’améliore. Nous battons un record historique ». Cela résulte de l'effet conjugué de la hausse du nombre de postes créés et de la baisse démographique du nombre d'élèves (36 200 élèves de moins en cette rentrée).
Plan Mercredi
Le plan Mercredi sera la nouveauté de l'année. Peu de communes devraient d'emblée l'appliquer car les textes réglementaires n'ont été publiés que cet été (lire Maire info du 27 juillet). « C’est un appui aux communes, avec quasiment le doublement du soutien financier [de la Cnaf], et un label de qualité pour familles qui leur garantira richesse et qualité de ce qui est proposé aux enfants le mercredi », a résumé le ministre, qui l'a créé pour renforcer l'offre périscolaire. Cela va permettre d'accompagner les communes dont les écoles reviennent à la semaine scolaire de 4 jours (87 % des communes cette année et 80 % des élèves, selon le ministère de l’Éducation nationale), dès lors que que les activités du mercredi sont organisées sous forme d’accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) déclaré auprès des services de l’Etat, dans le cadre d’un PEDT labellisé Plan mercredi. Ce plan est aussi ouvert aux communes dont les écoles publiques restent à 4,5 jours, dans les mêmes conditions.
École maternelle
Cette année sera aussi celle de la préparation de l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans (prévu à la rentrée 2019). Avec un projet de loi à adopter d'ici à la prochaine rentrée. Le ministère prévoit la mise en place, au premier semestre 2019, d'un plan de formation commun aux professeurs et aux agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), « déployé en étroite collaboration avec les collectivités territoriales ». Il s'agit là d'une mesure qui fait suite aux Assises de l'école maternelle, qui se sont tenues au printemps dernier.
Écoles rurales
Le dossier de presse du ministère consacre enfin quelques paragraphes aux écoles rurales. Le ministère veut y démontrer, chiffres à l'appui, qu'elles ne sont pas moins dotées ni plus mal traitées qu'en milieu urbain. Pour 2018, il leur réserve un traitement prioritaire au titre du programme « Écoles numériques innovantes et ruralité » lancé en juin 2018 et doté de 20 millions d'euros. Cela doit permettre « à 3 000 écoles de bénéficier d’équipements numériques destinés à favoriser les apprentissages, à enrichir le lien avec les familles et à conforter l’attractivité de l’école et des territoires ruraux ». Les écoles rurales seront aussi prioritaires dans l'appel à projets (doté de 2,5 millions d'euros) visant à rénover les bibliothèques scolaires. Le ministère espère enfin signer « une dizaine de nouvelles conventions ruralité ». Quand l'objectif frôlait le double l'an dernier. Le nombre de conventions semble plafonner. Il était de 44 conventions signées au 31 aout 2018 (contre 40 à la rentrée 2017).
La « priorité au primaire » est réaffirmée pour lutter contre l'échec scolaire. Les résultats des évaluations d'entrée en 6e publiés la semaine dernière justifient, s'il le fallait, cette priorité. Des résultats encore « trop faibles » sur la maitrise des deux matières principales : 27 % des élèves ont une maîtrise insuffisante ou fragile des mathématiques à l’entrée en 6e. La proportion monte à 43 % en REP et 56 % en REP +. Les évaluations en français sont moins médiocres, mais les écarts toujours significatifs pour les élèves en éducation prioritaire : à l'entrée en 6e, globalement, 15 % des élèves ont une maîtrise insuffisante ou fragile du français, mais quasiment 25 % en REP et 36 % en REP +. Cela justifie d'autant, selon le ministre, une mesure phare : le dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire.
Dédoublement des classes
Lancée l'an dernier (2 200 classes de CP dédoublées en REP +), le dédoublement des classes se poursuit et s'étend cette année à 4 700 classes de plus (3 200 classes de CP en REP et 1 500 classes de CE1 en REP+). « C’est une mesure concrète, la mesure de justice sociale la plus importante que je connaisse », selon le ministre. Aucune évaluation ne permet encore d'attester de son impact sur les apprentissages, mais Jean-Michel Blanquer se dit persuadé qu’« il est en train de se passer quelque chose sur ce sujet (…), qui va porter ses fruits ».
Pour le syndicat des professeurs des écoles SNUIPP, qui faisait aussi la semaine dernière sa rentrée, le dédoublement des classes se traduit surtout par « le manque de locaux » qui « entraîne la suppression de salles d'informatique, de bibliothèque, de salles des maîtres... et contraint les enseignants à des organisations pédagogiques par défaut ». Le ministère reconnaît qu'entre « 10 et 15 % » des communes concernées rencontrent des problèmes logistiques ».
En revanche, il réfute toujours les critiques sur le fait que ces dédoublements s'opèreraient au détriment du dispositif Plus de maîtres que de classe ou du maintien de classes en zone rurale. « Nous créons 3 800 postes en primaire [3 881 postes exactement, ndlr]. Le taux d'encadrement s’améliore. Nous battons un record historique ». Cela résulte de l'effet conjugué de la hausse du nombre de postes créés et de la baisse démographique du nombre d'élèves (36 200 élèves de moins en cette rentrée).
Plan Mercredi
Le plan Mercredi sera la nouveauté de l'année. Peu de communes devraient d'emblée l'appliquer car les textes réglementaires n'ont été publiés que cet été (lire Maire info du 27 juillet). « C’est un appui aux communes, avec quasiment le doublement du soutien financier [de la Cnaf], et un label de qualité pour familles qui leur garantira richesse et qualité de ce qui est proposé aux enfants le mercredi », a résumé le ministre, qui l'a créé pour renforcer l'offre périscolaire. Cela va permettre d'accompagner les communes dont les écoles reviennent à la semaine scolaire de 4 jours (87 % des communes cette année et 80 % des élèves, selon le ministère de l’Éducation nationale), dès lors que que les activités du mercredi sont organisées sous forme d’accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) déclaré auprès des services de l’Etat, dans le cadre d’un PEDT labellisé Plan mercredi. Ce plan est aussi ouvert aux communes dont les écoles publiques restent à 4,5 jours, dans les mêmes conditions.
École maternelle
Cette année sera aussi celle de la préparation de l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans (prévu à la rentrée 2019). Avec un projet de loi à adopter d'ici à la prochaine rentrée. Le ministère prévoit la mise en place, au premier semestre 2019, d'un plan de formation commun aux professeurs et aux agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), « déployé en étroite collaboration avec les collectivités territoriales ». Il s'agit là d'une mesure qui fait suite aux Assises de l'école maternelle, qui se sont tenues au printemps dernier.
Écoles rurales
Le dossier de presse du ministère consacre enfin quelques paragraphes aux écoles rurales. Le ministère veut y démontrer, chiffres à l'appui, qu'elles ne sont pas moins dotées ni plus mal traitées qu'en milieu urbain. Pour 2018, il leur réserve un traitement prioritaire au titre du programme « Écoles numériques innovantes et ruralité » lancé en juin 2018 et doté de 20 millions d'euros. Cela doit permettre « à 3 000 écoles de bénéficier d’équipements numériques destinés à favoriser les apprentissages, à enrichir le lien avec les familles et à conforter l’attractivité de l’école et des territoires ruraux ». Les écoles rurales seront aussi prioritaires dans l'appel à projets (doté de 2,5 millions d'euros) visant à rénover les bibliothèques scolaires. Le ministère espère enfin signer « une dizaine de nouvelles conventions ruralité ». Quand l'objectif frôlait le double l'an dernier. Le nombre de conventions semble plafonner. Il était de 44 conventions signées au 31 aout 2018 (contre 40 à la rentrée 2017).
E.S.
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